Consultation

XVII, folios:237
Urre, Rostaing d', seigneur d’Ourches
M. de Gordes
Lettre non liée
07/07/1572
Grenoble
Paris

Transcription

Les mots surlignés font l'objet d'une note

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Monsieur, j’ay receu la votre du XXVe du passé et loue Dyeu de bon cœur que vous et toute

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vostre compaignie soyés en bonne santé. Jay veu la couppie de la votre que vous escrivés au roy, ayant

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très bien notté tout ce qui est comprins dans icelle, principallement pour le regartz de voz estatz

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desquelz je leurs parle à toutes heures, le plus vivement dont je me puis adviser. Cest tousiours une

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mesme responce que pour ladvenyr, ils y pourvoyront et que de ce qui vous est deu du passé, il seroit très

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expédiant destre adverty de quelque chose de bonnes valeurs pour vous rembourcer des arrierages. Il me

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semble vous en avoyr faict mention à mes precedantes lestres de leur accoustumée responce.

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Au demeurant, Monsieur, comme l’occasion fut disposée de faire entendre à leurs magestés la

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[ligne barrée] ne fut avec termes si

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creus comme je mestoys oublyé à le vous escrire quar je vous respons sur mon honneur que leurs

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dites magestés trouvèrent fort bon de la fasson que je leurs parleys comme plus amplement

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je vous satisferay à mezure que jauray ce bien destre près de vous. Quant aux nouvelles de

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ceste court, la paix y est très desirée, principallement de leurs magestés. Daultres désirent le contrepied

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dicelle. Tout y a que lon est extremement marrys de ce qui est arrivé en Flandres, craignant que

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cela nous mette à la guerre. Montz est à demy assiégé. Ceuls dedans font de belles sourtyes. Ilz en

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firent une où le visconte de Guan fut tué, lequel estoit fort estimé du duc d’Albe. Ledit duc prepare

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de belles forces. Elles doyvent saprocher bien toust dudit Montz. Il y a quatre villes en Flandres

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qui nont point vollu encore recevoyr de guarnisons, dont Malignes en est une pour la moindre

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des quatres. je vous remercye très humblement des advys quil vous plaict me donner sur toutes

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les particularités que plus amplement je vous avoys tenu adverty tant pour les dis compaignies

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que le sieur de Cosseins commande, lesquelles leurs magestés avoyent une foys résolus que je les

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iroys commander en Piémont ou sur la frontière là où les urgentes occasions ce présenteroyent

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que pour la levée de gens de piet qu’ilz volloyent que je fisse en Daulphiné et les mener où la nécessité seroit.

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Je ne feray aulcun dessain en cest dit endroit que monsieur d’Evènes ne soit arrivé en

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ceste court, auquel je vous supplie luy dire résoulument vostre entière opinion, laquelle

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je veus soigneusement obsserver pour navoyr rien de si recommandé que voz commandementz. Vous me

27 ferés cest honneur sil vous plait, de ne me les volloyr espargner. Vous mexcuserés si [barré : l vous] 28

[v°] je ne la vous foys longue quar je suis fort hasté de monter à cheval presentement pour aller

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querir mon seigneur et madame de Lorrayne de la part de leurs dites magestés, lesquelles

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mont commandé de dilligenter le plus quil me sera possible, quar le roy ma commandé dasseurer

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mondit seigneur et dame de Lorrayne que les nopces de Madame et du roy de Nauvarre seront

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le XXIIe du présent. Le dit roy de Navvarre arrivera demain en ceste ville. Mes seigneurs les

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cardinal de Bourbon, de Monpencyé et de Nevers luy allarent au devant dès yert. Monsieur luy yra

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demain au devant. Le mareschal de lougis dudit roy de Navvarre a demandé lougis à la reyne

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mère du roy pour trois mille chevaus. Il cest accompaigné pour venyr en ceste court de toutz ces

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serviteurs. Toutz les princes de ceste court ont mandé leurs serviteurs pour estre accompaignés à ces

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dites nopces. Jay parlé à Monsieur pour les loz de Cabannes. Il ma dit quil men feroit faire la

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despeche. Si je neusse esté envoyé vers mondit seigneur et dame de Lorrayne, je masseure

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que jeusse faict expedyé ce dit affaire incontinant. Je masseure que monsieur de Chastelart

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sollicitera ce dit affaire à mon abssence. Je vous supplie très humblement monsieur, faire part de ceste

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despeche à ma mère et à ma femme quar je n’ay eu le loysir de leur escrire que sera lendroit

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où je salueray voz bonnes grâces par mes très humbles recommandations, priant Notre Seigneur vous

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donner

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Monsieur, en très bonne santé, longue et heureuse vye. A Parys, ce VIIe de juillet.

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Votre très humble et très hobéyssant filz et à jamays

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serviteur.

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Hourches

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Je supplie les bonnes grâces de madame et de messieurs d’Evènes et de Laval, de recevoyr mes très humbles recommandations.

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Mon seigneur de Longueville est en son gouvernement, lequel est avec luy vint et huit compaignies de gendarmes.

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